Born-in-Toulouse
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Meltintone


 
1) Salut ! Votre nom de groupe, Meltintone, c'est en référence au mélange de musiques de plusieurs époques ? Comment vous est-il venu ?

Floran: Il nous est venu après moult-recherches le 22 février 2006. Ca fait référence au melting pot, qui est le mélange de cultures aux Etats-Unis à une certaine époque. Chez nous, c'est le mélange des "tons", des sonorités quoi. On avait également pensé aux Right Foot Kickers (qui se traduit par "ceux qui tapent du pied droit", référence au jeu de scène), mais c'est mal dit donc on a abandonné l'idée.

2) Alors vous, sur scène, saperlipopette, quelle énergie ! De qui vous inspirez-vous dans votre façon de bouger, et/ou de jouer ?

Floran: Je crois que Thomas le bassiste ne s’inspire de rien. Il lève la tête, il bouge le genou droit je crois, il mitraille avec sa basse sur Luck, il danse le disco sur It’s Now, mais il reste lui-même. Ha si, dans le pont de Cowboy Baby, il fait le regard de Peyton de la série « Les frères Scott », et je lui réponds en faisant Brooke, sorte de trip personnel…
Sinon, Simon doit sûrement s’inspirer des athlètes de je ne sais quelle discipline, lorsqu’il saute sur place dans un tempo mystérieux, et moi, je crois que j’aimerais bien bouger comme Mick Jagger, même si on me dit que j’ai l’air d’un autiste homosexuel avec quelques mouvements à la Thom Yorke…( ce que j’ai bien pris

Thomas: On peut aussi parler de Liam Gallagher, pas dans sa façon de bouger (il bouge pas!), mais dans son regard super non-chalant qui inspire l'arrogance et la prétention. On aime bien jouer ceux qui se la pètent, mais c'est à prendre au second degré.

3) Et dans votre musique, de qui vous inspirez-vous ?

Floran: Il y a du Beatles, du Rolling Stones, du Jet, du Hives, du AC/DC, du Led Zeppelin, du Oasis, du Strokes, un mélange de vieux trucs des sixties-seventies, dans un esprit plus actuel, toujours très à l’anglaise.

Thomas: Toutes nos influences sont globalement très populaires, rarement "underground" même si chacun écoute des choses très différentes au sein du groupe. Une influence populaire pour une musique populaire.

4) Quand vous êtes-vous rencontrés ?

Floran: Thomas et Vincent se connaissent du collège. Simon les rencontre en seconde. Et moi je les trouve à ma seconde seconde, ils étaient donc en première. Pour ce qui est des batteurs, ça n’a jamais été très fixe.

5) Qui a eu l'idée de monter ce groupe ?

Floran: Thomas et Vincent, lorsqu’ils reprenaient du Blink 182 au sous-sol. Puis on est passé par le nu-metal, le rock français à la Kyo (je n’ai jamais compris comment on a pu en arriver là), sous le nom de Ephémère, puis enfin, le rock anglais, le vrai, le pur, Meltintone.

Thomas: On reprenait pas que du blink, y'avait aussi du Sum 41! (on avait 14-15 ans). Plus sérieusement, c'est vrai qu'on a beaucoup évolué au fil des années, on a connu des périodes plus ou moins discutables mais on n'a pas honte d'avoir commencé la musique tôt. Ces années passées ensemble sont aussi la raison de notre amitié particulière.

6) Floran, j'ai vu que tu en étais à ton 16ème album solo, tout d'abord bravo, et ensuite, comptes-tu faire des concerts sans Meltintone ?

Floran: Merci J’ai déjà joué une fois au Bijou, piano-chant, c’était sympa. Puis j’ai rejoué, à Cugnaux, sur un synthétiseur bas de gamme, avec un son de merde, une dose de stress énorme que je ne pouvais partager avec personne, et c’est ce jour là où je me suis dit « plus jamais ça ». Donc, le jour où je joue mes chansons, c’est lorsque j’aurai trouvé des choristes, des cordes frottées en tous genres, des cuivres, basse, contrebasse, clavecin, celesta, rhodes, claviers, percussions, batterie, guitare, accordéon, bandonéon, bois, cloches, sons électroniques et autres. Et là, ce sera The Floran Remy’s pop orchestra, et ce sera toute ma vie, et je donnerai toute mon énergie à Meltintone et tout mon mental à mon orchestre pop. Autant dire que c’est pas demain la veille. Mais c’est beau de rêver.

Thomas: Floran a trop la flemme pour ça. Il a besoin de 4 types à ses côtés pour lui porter son clavier - je le vois pas avec un orchestre.. Sinon, le projet pourrait être énorme. Je me contente de sa flemme qui le fait rester parmi nous!

7) Vous avez du en écumer, des bars toulousains. Quels en sont vos meilleurs souvenirs ?

Floran: En ce qui me concerne, c’est un concert au Havana Café dans le cadre d’Emergenza, tremplin mange-fric scandaleux que je ne conseille pas. Le seul avantage, c’est qu’on joue au Havana Café. C’était énorme, je m’y croyais vraiment, les gens étaient excités et gueulaient les « so what » de A Fiver for a soul, ils chantaient sur As a wise man, et j’ai pu aller dans le public sur Messiah, et des potes m’ont porté, j’ai pu chanter le refrain en slammant, et ils m’ont délicatement reposé sur scène, comme dans un rêve : parfait. Il y a aussi le concert en première partie des Hushpuppies que j’ai énormément apprécié. Les gens étaient super chauds et sautaient partout. Et puis Rock at Home : notre concert n’était pas super, mais regarder les gens sauter partout sur les Rusty Bells, les Red Lips et les Rodeo Darlings fut jouissif.

Thomas: J'avoue que la date en question au Havana était magique par rapport à la salle, les lumières, le son et la quantité de gens. Une ambiance super, mais rien comparée à la date au Cri de la mouette le Samedi 8/3/8 avec les Red Lips et les Rodeo Darlings. Les gens étaient fous, sautaient partout dans la salle et même sur la scène. La chose la plus rock à laquelle j'ai assistée à été de déplacer la batterie de Clément au centre de la péniche ; c'était grand. Nous étions tous trempés de sueur, et c'est comme ça que je définis un concert de rock. La soirée du Rock at home a également été mémorable, en plus ça a été l'élément déclencheur d'une super entente entre les groupes toulousains.

Floran : Ouais carrément, c'est ce qu'il y a de mieux à vivre. Quand la sueur goutte toute seule, c'est qu'on a atteint un objectif.

8) Et vos pires ?

Floran: Il est récent. C’était au Country Blues Café. Le public était le groupe qui jouait avec nous. Il n’y avait personne d’autre. Le personnel du bar voulait qu’il y ait plus de monde, alors il reportait l’heure du concert. Donc on attendait, il n’y avait aucun fond musical, un silence de plomb, une ambiance vraiment lugubre. Deux potes à nous sont arrivés et se sont assis, et immédiatement, un barman semblable à Gimli le Nain (du Seigneur des Anneaux) est arrivé et leur a dit qu’il fallait consommer. Plus tard, la patronne a cassé le silence pour dire aux deux groupes : « pas de people, pas de pépettes ». Et là, on était chhhhoqués. Vraiment morbide. Le concert a été plus inutile qu’une répet. Vraiment du temps perdu.

Thomas: Le pire concert que l'on a fait date de la semaine dernière ; le 6/3/8. On devait jouer pour un Gala IUT qui se déroulait au Ramier. Le début de soirée était fantastique, avec un repas, un magicien qui nous aura bien fait rigoler, et l'open bar. Une fois le repas terminé, les gens enlèvent les tables pour faire place au concert. L'opération des tables a pris plus d'une heure, les gens sont donc réfugiés à l'open bar et on débarque ; c'est le vide complet. On joue un morceau puis rien, pas un applaudissement. On a joué 4 chansons séparées par des appels désespérés au micro, puis on a remballé le matériel et on est parti. Un premier véritable bide.

9) Quels sont vos projets pour l'avenir ?

Floran: Devenir des rockstars.
Thomas: Devenir des rockstars.

10) Et enfin, la chose la plus rock'n'roll de votre vie ?

Floran: Dire à un mec de sauter dans un buisson pour prouver qu’il a des couilles.

Thomas: Sauter dans un buisson pour prouver à un mec que j'avais des couilles.

Floran: On n’est pas très rock n roll. On est des nice-rockers tu sais. Par contre, je peux te dire le truc le moins rock n roll que j’ai vécu (très récemment) : je peux pas vraiment t’expliquer pourquoi, mais je visitais un tout petit cimetière bordant une très jolie petite église, de nuit, à la montagne, avec une amie, et je prenais quelques photos parce que c’était joli, tout ça en plaisantant légèrement sur les morts. Puis je m’apprêtais à partir, je fermais le portillon grinçant, et là, j’ai dis « bonne nuit les morts ». Ma pote m’a dit de ne pas plaisanter avec ça, et soudainement, absolument toutes les lumières du village se sont éteintes (à 0h42, c’est pas logique). On s’est retrouvé dans un noir total, je ne voyais rien. On a flippé, j’ai allumé mon portable pour voir où je marchais, et on a fui comme des lâches et on s’est enfermé dans la baraque où on dormait. Et depuis, je crois aux zombies.

Thomas: J'aurais tendance à répondre: partir d'une scène après avoir joué 4 ou 5 morceaux en ayant insulté le public au micro. De toutes façons, ils étaient trop loin pour entendre et ils n’écoutaient pas!


Recueilli par Courtney

www.myspace.com/meltintone
 
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