THE RODEO DARLINGS
Salut les frères Darlings,
Qu’est-ce qui vous a poussé à monter un groupe et faire vibrer les planchers toulousains ?
Johan : À chaque fois qu’on joue on se demande ce qu’on fait là (rire). Ça faisait longtemps qu’on voulait monter sur scène, dès que j’ai eu une guitare dans les mains Je crois… Je ne voyais pas l’utilité d’en jouer si ce n’était pas pour écrire créer et partager mes chansons. On a pris le temps de travailler nos instruments, que ce soit moi à la guitare ou Clément à la batterie. Quand nous avons jugé être techniquement correct nous avons démarrés chacun de notre côté, on s'est mis à jouer ensemble pas longtemps après.
Votre formation bicéphale n’est pas sans rappeler les White Stripes (sauf que vous, y’a aucune chance que vous ayez étés marier, quoique…) mais quelles sont vos véritables influences ?
Des White Stripes, on aime surtout le premier album. En matière de 2 Men bands actuels, on préfère nettement les groupes tels que les Mojomatics, Digger and the Pussycat, Schwervon!, les Black keys et évidemment les Magnetix.
On est des grands fans de blues aussi, que ce soit de Memphis (Howlin’ wolf, BB King, Memphis Minnie), de Chicago (Muddy waters, Freddie King, Albert King, Bo diddley), c’est une musique sincère, chose qui se perd aujourd’hui.
Nous adorons l’énergie des groupes garage 60’s, tels que les Remains, Nazz, Les Sonics, les Litters….
Les années 50, Little Richard, Jerry Lee Lewis m’ont traumatisé.
Une influence importante reste aussi la scène toulousaine, qui est très riche, non seulement les jeunes groupes (Effervescing Paintbox, Hankies Pankies, Les garçons sauvages, the Existentialists, The Harry Rags), mais surtout les anciens tels que le Jerry spider gang et The Highwaymen.
Actuellement c’est les Drones, Les Black Lips, les Lords of Altamont, les Fuzztones, et les Babyshakes qui tournent en boucle dans mon lecteur.
Que pensez-vous de cet engouement rock qui émerge dans la ville rose ?
Il y a toujours eu un engouement des jeunes pour le rock à toutes les époques, c’est juste ce que ces derniers temps les médias en ont rajouté une couche. Je suis content de voir des lycéens qui discutent Velvet/Beatles, qu’ils viennent voir un concert rock (et qu’ils oublient Klaxons ou Muse le temps d’un set). Cela dit, ça me fait chier que d’autres viennent seulement parce que c’est dans une certaine mouvance et n’écoutent même pas nos morceaux, c’est insultant. S’ils se sentent intéressés qu’ils viennent aux vrais concerts, d’ailleurs les Staggers passent dans pas longtemps…
Qui écrit les paroles ? Comment vous construisez une chanson 100% Rodeo Darlings ?
Tout d’abord, j’écris les paroles, c’est le plus important. Elles sont généralement portées sur des situations qui m’arrivent, des gens que je rencontre des conneries que je fais …. J’ai toujours aimé le songwrittin’ de Jonathan Richman et de Lou Reed. La simplicité dans les paroles d’Elvis, de BB King ou encore de Robert Johnson. A partir de là, je cherche des sonorités, un « riff » qui correspond à mes histoires.
Le plus gros du travail se fait avec Clément. Nous structurons le morceau de façon à ce qu’il soit le plus simple possible, on dépouille tout, on enlève la fioriture. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est très difficile de faire simple et efficace.
Quel est votre meilleur souvenir de concert ?
On a joué pour Friends of P au Cri de la mouette. On avait droit qu’à deux morceaux par groupe, au bout du second tous les gens se sont mis à danser, pas des pogos, les gens dansaient juste ensemble. Il y avait du partage entre nous et le public.
La tournée des Brats reste un excellent souvenir, nos dates et les soirées qu’on a faites restent dans nos mémoires.
Oh et Rock at home putain...
Et votre pire ?
Très peu de mauvaises aventures… Une fois à l’Ambassade, les gens sont devenus incontrôlables, on devait jouer en esquivant un public qui était devenu fou … C’était un peu dur de tenir la barque en évitant des pogos à même la scène… Vers la fin on aurait pu jouer du Noir désir, ça aurait été pareil…
Quelle est votre actu (album, tournée, signature…) ?
Des concerts, des concerts, des concerts… un six titres sortira mi mars.
Mise à part la musique, que faites vous dans la vie ?
Je viens d’avoir mon diplôme de Directeur de structure associative dans le domaine de l’éducation populaire, mais actuellement je travaille en tant qu’animateur dans un centre de loisirs, c’est un job que j’adore.
Clément boit, éventuellement il est en Première.
Et enfin, quelle est la chose la plus rock’n’roll que vous ayez faite dans votre vie ?
Il m’est arrivé des choses bien incroyables mais je ne peux pas les raconter…
Une petite : Avec Jeremy (The Rusty Bells) on est parti à Barcelone pour des vacances, on a perdu notre caisse, pas de téléphone, et on parle pas un mot d’espagnol. On a dormi sous les ponts pendant 2 jours. Mais ce qui est le plus rock c’est qu’avec l’argent qui nous restait pour nous en sortir… on a acheté du rosé…
Recueilli par Makizara
www.myspace.com/therodeodarlings
